« Faut pas !… », s’inspire des événements de 1906 à Fressenneville, et poursuit son chemin dans le temps, au cœur de la parole, du texte, de la chanson populaire, engagée.

Nous sommes persuadés que la retranscription des interrogations et des utopies, en mots et en musique, est une réponse apaisée, collaborative, qui participe au recul des ignorances, à la construction du discours, à la reconnaissance de « l’autre » comme faisant partie de la compréhension du monde.

Le contexte historique de « Faut Pas !…» :

Les événements de 1906 à Fressenneville (serrureries du Vimeu). Suite à un mouvement de grève dans une usine de serrurerie du Vimeu, des émeutes ouvrières éclatent du 4 au 8 avril 1906. La grève, commencée pour protester contre le congédiement de deux ouvriers, débouche sur les revendications de la reconnaissance syndicale et d’une journée fériée (le dimanche).

Face au dénie de leurs paroles et de leur représentation, La réunion des grévistes devant leur usine tourne au saccage du lieu de travail et des maisons proches. Les hussards interviennent et procèdent à trente-deux arrestations. Ces mouvements loin d’être localisés à cet endroit, ont en réalité lieux dans toute la France (Courrières –Nord, Nice, les vignerons et résiniers du Languedoc, Draveuil Villeneuve – Seine…)

Contexte d’écriture et synopsis « FAUT PAS !… » :

« Faut pas !… » a été écrit par Yannick Becquelin dans le cadre d’une commande pour l’action « c’est tout un art », mis en place par le Pays des Trois Vallées (Vimeu industriel), en collaboration avec le Conseil Régional de Picardie, le Conseil Général de la Somme et l’État.

Ce projet de création s’appuie sur les différentes actions menées par la compagnie depuis une dizaine d’années autour de la mémoire ouvrière et des luttes sociales.

Le texte de « Faut pas !… » s’inspire des événements de 1906 à Fressenneville, petite commune du Vimeu, située dans la Somme. Il se poursuit dans le temps, au cœur de la parole, du texte, de la chanson populaire, engagée, jusqu’aux années 1960 et plus précisément en mai 68. La création s’articule autour de chansons populaires, de textes littéraires et de témoignages de luttes ouvrières.

NOTES DE MISE EN SCÈNE :

Il y a un espace : lieu de vie ou atelier, une grange ou une cellule ?

Espace unique et multiple… On y témoigne d’une action passée, en cours ou à venir… Espace minimaliste : il est tel qu’on l’a trouvé : lieu bouillonnant, abandonné, laissé en état ou à investir… Un homme raconte une histoire du passé… Le protagoniste ? Le témoin ? Il est riche des personnes qu’il rencontre, qu’il raconte…

Ces personnages entrent en jeu : ils donnent vie à ce lieu…

C’est la révolution : celle de l’industrie, celle de l’évolution et aussi celle des sentiments… ça boue, ça s’échappe et ça s’emballe !

Et il y a la barricade, la liberté : c’est un combat, une bataille livrée en chœur et en corps, une parole engagée qui se chante et qui se crie, et qui enflamme…

DISTRIBUTION

Yannick Becquelin – auteur

Alexis Tripier – comédien

Julien Huet – chant & accordéon

Olivier Parent – décorateur

Jérémy Pichereau – créateur et régisseur lumière

Ibticem Mostfa Louis-Thérèse – costumière

Céline Roucou – costumière

L’historien Masaï Mejiaz a également participé à la création de la pièce.

Chansons présentées :

La dynamite de Martenot;

Jean Misère chanson écrite par Eugène Pottier en 1880 suite à la Commune de Paris. Elle est mise en musique par V. Joannès Delorme;

Les mains blanches, paroles de Montéhus et musique de R. Chantegrelet;

Filles d’ouvriers, chanson de Jules Jouy écrite en 1898 sur une musique de Gustave Goublier;

La Varsovienne;

La ravachole, attribué à Sébastien Faure;

et La canaille, les paroles sont d’Alexis Bouvier et la musique de Joseph Darcier.