Triptyque Beckett
Premier amour

Mise en voix Charles LEE

Avec Yannick BECQUELIN

Régie Matthieu EMIELOT

 

 

 

A la mort de son père, un jeune homme est chassé sans ménagement de la maison familiale. Sur un banc, il rencontre une femme qui, à force de l'importuner, finit par le ramener chez elle. Prostituée de son état, la femme offre donc l'hospitalité à celui qui devient peu à peu le témoin auditif de ses galipettes diurnes. Le jour de la naissance d'un enfant dont elle aura tenté de lui attribuer la paternité, le jeune homme quitte son abri provisoire, poursuivi jusqu'au bout par les cris inhumains du nouveau-né.

Retour
Comme souvent chez Beckett, la fable se cantonne à une stricte et implacable banalité. Le sel du texte tient avant tout dans le regard du héros. Un regard à la fois naïf, décalé, propre à un personnage comme distant des choses et des êtres. Cette distance (et ce n'est pas là le moindre des traits de génie qui imprègnent ce monologue), est pourtant précisément la qualité qui confère au personnage une sorte d'extralucidité. Attribut au demeurant peu communicatif puisque le texte, sur des motifs presque exclusivement pathétiques, en appelle constamment au rire du lecteur/spectateur.
Charles Lee